Tracks, c’est l’histoire vraie de Robyn Davidson qui voulait traverser à pied le désert australien… Mais pourquoi a-t-elle fait le choix de voyager?
Après avoir vu le film, j’ai voulu en savoir plus sur ce bout de femme qui décida de se lancer dans cette traversée périlleuse. Je suis tombée sur cet article de Robyn Davidson qui m’a séduit et m’a fait mieux comprendre sa démarche. J’aime sa manière de voir le monde et le voyage. J’ai donc voulu partager mes impressions, un peu sur le film, mais surtout sur cet article qui m’a grandement inspiré.
L’histoire en bref
Arrivée avec 5 dollars en poche à Alice Springs, elle enchaîne des petits boulots et n’a qu’une seule idée en tête, parcourir les 2700 kilomètres qui séparent Alice Springs de l’Océan Indien. En 1977, à 27 ans, Robyn va traverser le désert australien avec 4 chameaux et son chien. Afin de financer son voyager, elle va se laisser « suivre » par un photographe du National Geographic, Rick Smolan.
Et voici la bande-annonce du film, pour vous faire une idée des paysages magnifiques du bush australien et du film évidemment :
Pourquoi voyager?
D’abord, à la question pourquoi a-t-elle entreprit ce périple? Elle y répond en disant ceci « Il serait plus pertinent de demander: Pourquoi n’y a-t-il pas plus de gens qui tentent d’échapper aux limites qui leur sont imposées ? » Elle va plus loin en affirmant que l’aventure peut se faire dans « des circonstances des plus ordinaires ». C’est d’ailleurs un des points que je veux mettre en avant ici sur ce site, c’est qu’il ne faut pas aller loin pour voyager et que l’aventure peut se faire en bas de la rue ou depuis son divan par une simple gymnastique de l’esprit.
Le but ultime du voyage serait, à mon avis, de s’extirper des carcans que la société nous impose. Se libérer « du besoin d’obéissance et de la norme » comme elle le dit si bien.
Voyager et se forger ses propres idées du monde
Pour répondre complètement à la question du pourquoi ce voyage? Il faut remettre en perspective la fille qu’elle était à cette époque, dans les années 70. Un monde où on remettait en question la société, le diktat de la femme au foyer, l’obsession du confort, de la sécurité. La société australienne commençait à peine à se rendre compte des inégalités faites à la communauté aborigène. A cette époque, il lui était surtout important d’avoir « la liberté de se forger ses propres idées, de se construire. »
Elle a parcouru une partie de sa route accompagnée d’aborigènes, qu’elle a appris à découvrir et surtout à comprendre l’art d’écouter le bush, de rentrer en communion avec l’environnement. Elle a su mettre de côté l’inutile, se dépasser elle-même, pour permettre à « d’autres niveaux de conscience d’émerger ».
Pour moi c’est aussi ça voyager, se laisser toucher, se laisser appréhender pour comprendre d’autres univers pour ensuite se forger ses propres idées.
Les époques sont différentes, cependant, cette quête de l’Autre, de l’Ailleurs, de compréhension est, je pense, intemporelle.
La nostalgie du voyage
Un autre point abordé est la nostalgie d’une époque révolue, d’un voyage passé, oublié. Elle explique qu’elle ne pourrait pas refaire ce voyage car elle n’est plus la même. L’époque a changée, on ne pourrait plus se perdre grâce (à cause ?) aux technologies actuelles. Et plus encore, elle est attristé par le nouveau décor de ce désert transfiguré par l’homme.
Elle conclut en disant « je pense que la nostalgie est inhérente à une expérience qui ne peut être répétée, à des gens et à des façons de penser dont la juste place est dans le passé. Ce désert appartient à un autre «maintenant» et il serait stupide de vouloir comparer ces deux moments. Comme l’a écrit avec sagesse la jeune femme que j’étais dans Tracks, «les voyages avec des chameaux n’ont ni début ni fin, ils ne font que changer d’apparence». »
Faites le choix de l’aventure, même et surtout dans votre quotidien… Il ne faut pas 2700 km pour faire bouger ses neurones. A chacun sa manière de voyager, de changer d’idées…
Merci beaucoup pour la découverte de ce film et de l’histoire de cette femme ! Ce périple pour se découvrir et se faire sa propre idée du monde me plait beaucoup. Et depuis mon voyage en Australie je suis très intéressée par la culture aborigène. Bref, ce soir c’est ce film que je regarde 🙂
J’espère que tu as apprécié le film?!
Finalement, le film ne parle pas vraiment de cette découverte de soi-même. C’est plus en lisant l’article que j’ai mentionné dans le texte que je me suis rendu compte à quel point j’adorais l’histoire de cette femme… 🙂
Merci beaucoup pour l’info j’ai hâte de découvrir ce film, l’esprit me fait penser à un film que j’ai découvert il y a quelque moi : WILD, qui raconte l’histoire vrai de Cheryl Strayed qui va se lancer dans un treck ardu de 1700 km… Pour se reconstruire!
Excellent.
Super découverte que cet article, les autres aussi, mais celui-ci a son + , il me fera découvrir et vivre par écrans interposés, le voyage en toute simplicité avec soi-même et l’aventure.
J’ai envie de dire … il tombe à pic !
J’attends la suite avec enthousiasme et impatience.
Mais je me demande quand même : quand on vit une aventure pareil, comment faire pour revenir à un quotidien « plus banal » ?
Les retours sont simples et compliqués à la fois…
Et bien je pense qu’on écrit ou on repart ou les deux 😀
Lis l’article dont je me suis inspirée pour écrire le mien (il est source à la fin de mon article) http://next.liberation.fr/culture-next/2014/04/29/robyn-davidson-une-camel-lady-sans-filtre_992043
Il t’apportera peut-être quelques réponses…
Merci 🙂
Ps : J’aime bien le pseudo que tu as choisi!!! 😉
Super article ! J’ai adoré le film également. C’est lors de mon dernier voyage que je me suis rendue compte à quel point il était possible des aventures extraoridinaires, même à quelques centaines de kilomètres de sa maison 😉 Je suis partie sur le Chemin de Saint Jacques de Compostelle ! Très belle expérience de vie. Si tu veux en savoir plus, j’en parle sur mon blog.
Bises
J’ai vu la petite vidéo du St Jacques sur FB, très chouette! Et félicitations pour ce chemin parcouru! 🙂