Dans notre société occidentale, on parle énormément de réalisation de soi, d’accomplissement, de rêves à réaliser… et je me suis dit quels sont les miens? Qu’est-ce que je veux accomplir dans ma vie? Comment me réaliser?
Quand on est petit, on nous demande ce qu’on veut faire plus tard. Il parait que j’ai répondu « peinturesse »… Ah bon? Dans tous les cas, j’avais déjà un petit côté féministe. Mais d’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais être plus tard.
Cela me freine énormément. Je n’ai pas de but ou d’objectif à atteindre. Ah si, j’oubliais… mon unique but, celui que je dis tout bas quand une quelconque superstition vous fait dire secrètement ce que vous voulez « vraiment », c’est d’être heureuse. Mais, voyez-vous, comment l’être quand on ne sait pas ce qu’on aimerait être. J’ai un jour lu qu’il fallait se fixer des petits objectifs à atteindre dans le court terme pour arriver au but ultime… mais quand le but ultime n’est pas palpable? Premièrement, le bonheur est différent d’une personne à l’autre, c’est donc une recherche personnelle, une construction progressive. Deuxièmement, il n’est pas constant. Que serait la vie sans ces petits malheurs qui font resurgir le bonheur! Et là, je me perds… pour atteindre mon objectif, devrais-je me faire mal? Je ne pense pas. Il faut simplement accepter que le malheur fasse partie de la vie et du bonheur.
Revenons à la recherche personnelle… Trouver ma passion! Ce qui me fait vibrer, me fait me lever tous les matins… Et là je bloque à nouveau!
Les voyages, une passion?
Les voyages, une passion? Un objectif? Certes, ils font partie de moi, j’aime ça. Mais j’aime énormément de choses que je ne partage pas forcément ici. J’adore le sport, ma famille, ne rien faire, parler des heures avec des amis, sortir au ciné, au théâtre, en soirée avec des amis,… J’aime beaucoup manger, regarder des séries, passer du temps avec mes sœurs et puis surtout j’aime vivre de nouvelles expériences. Et c’est là que ça devient compliqué! Tant de choses et si peu de temps!
Et puis dans le tas, il faut gagner sa vie! Un minimum pour survivre. Loin de moi l’idée de travailler des heures simplement pour emmagasiner plein de sous-sous qui resteront au chaud quelque part… Et pourtant il « faut » un boulot… Un jour j’ai rêvé d’être un Hobo, mais c’est sacrifier beaucoup de choses que j’ai citées ci-dessus. L’autre jour j’ai rêvé d’être indépendante ou nomade digitale. Un jour j’ai rêvé de travailler un max pour ensuite ne plus travailler. Un jour, j’ai rêvé d’être ceci ou cela… Mais c’est encore sacrifier beaucoup de choses. Et puis ce n’était pas vraiment rêver, c’était simplement une solution parmi d’autres.
Peut-être que je veux tout et que c’est tout simplement impossible… Et c’est là qu’intervient le choix… l’inévitable choix! Celui qui fera votre vie (Vraiment?). Qui vous fera avancer! Et renoncer. Et si à 70 ans, je me dis que j’ai fait les mauvais choix? Si à 70 ans, je me rends compte que je n’ai rien accompli de significatif à mes yeux? Si à 70 ans, je veux recommencer ma vie, est-ce que ce sera possible? Bien sûr que non. Alors face à un choix, j’ai une boule à la gorge! Surtout quand je dois renoncer à des choses, des personnes, des relations, des chemins que j’ai cru qu’ils pouvaient me rendre heureuse.
Quand l’incertitude fait partie du choix
L’incertitude, ce fléau… Il me gagne. Que dois-je faire pour être heureuse, pour ne pas regretter, pour m’accomplir, pour trouver ma voie. Je ne sais pas de quoi sera fait demain et je ne sais même pas si ce que je fais me rendra heureuse. Néanmoins, il faut avancer et le seul moyen c’est de faire des choix! Et pour être heureuse, il faut les assumer. Rien n’est figé dans le roc, il est toujours possible de changer de direction… Mais quand je m’imagine ce changement de direction, je me dis : « Tout ce temps perdu ». Peut-être que non, peut-être que ces expériences formeront petit à petit l’objectif que je veux atteindre? Et me permettront de comprendre ce que je suis!
« Choisir c’est renoncer » mais choisir c’est se créer, c’est se tracer une voie. Ne pas choisir, c’est stagner!
J’ai un ami, lui, il a peur de l’insécurité, c’est son fléau… Sa vie semble tracée pour prendre les choix qui s’imposent à lui de manière évidente. Peut-être ne sortira-t-il jamais de sa zone de confort? Juste pour se mettre à l’abri de ce que la société veut nous faire croire? Mais à quoi bon s’il est heureux comme ça? A quoi bon se poser tant de questions quand un simple métro-boulot-dodo-conso et famille peut vous rendre heureux? STOP, j’aimerai arrêter de réfléchir. Peut-être qu’une routine bien remplie m’aidera à ne plus penser.
Aujourd’hui, j’ai un choix à faire. J’ai demandé énormément d’avis. De temps à autres, je me dis qu’il aurait été plus facile d’être loin de tout et de tout le monde pour choisir… j’ai l’impression de me diriger vers un choix à contre-cœur. Pourquoi? Parce que le temps investi dans ce blog aura peut-être été vain. Car les voyages seront moins nombreux (Bye-bye les WHV). Car le sport, la famille… J’ai l’impression de faire une croix sur énormément de choses juste pour gagner en expérience et gagner un peu d’argent.
On m’a dit il n’y a pas si longtemps que le voyage était ma zone de confort… J’ai haussé les sourcils et je me suis dit que c’était surement vrai. Alors que je clame à chacun qu’il faut sortir de sa zone de confort, la mienne n’est certainement pas là où je pensais! Après tout, il est temps de sortir de sa zone de confort et d’aller vers une nouvelle aventure. Ça ne sera pas le voyage. Ce sera un boulot. Pas d’inquiétude, je ne vais pas non plus m’enfermer chez moi! J’espère que j’aurai toujours cette soif de découverte et surtout de bougeotte!
Je ne sais pas si je fais ce choix pour les bonnes raisons. Mais j’ai fait un choix!
Notre vie est la somme de nos choix …
Tu as compris le principal : arrêter de se poser des questions , choisir , avancer puis assumer .
J’ajouterais , ne jamais rien regretter .
Belle vie à toi Pauline !
Ne pas se poser TROP de questions, juste les bonnes. Plan à long terme? Plutôt moyen terme dirons-nous. On en fait continuellement mais on en change toujours en cours de route, et même plusieurs fois. Mais rien de grave en cela, non. Donc choisir, se projeter comme on dit ce n’est pas s’enfermer dans un couloir dont on ne peut sortir si onne va pas au bout. Choisir, c’est être maître de son destin, le libre arbitre. Oui, il faut choisir… tous les jours. Bonne continuation. Philippe